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Tu te souviens encore de moi ?

Si la réponse est non, je ne t’en voudrais pas… 

Car je me suis rendue compte que je ne t’avais pas écrit depuis avril  !

Alors tu as dû recevoir des emails où je te faisais découvrir des experts et des formations passionnants (que je te conseille vivement de consulter si tu ne les as pas encore lus)…

Mais des emails où on se parle franchement et sincèrement… Ça fait plusieurs mois.

Alors je vais être honnête.

Je n’avais plus le temps.

Ou plutôt je n’ai pas pris le temps…

Mais à partir d’aujourd’hui, fini les excuses.

On va à nouveau pouvoir échanger régulièrement,

Ça c’est une promesse que je te fais

Alors qu’est-ce qui s’est passé depuis tout ce temps ?

Déjà, premier grand changement… Je me suis coupée les cheveux très court.

Blague à part, dans une autre lettre je te raconterai les réactions de mon entourage, car je les trouve très révélatrices.

Après, il y a pleins de projets qui se sont concrétisés : des nouvelles formations, des voyages, des partenariats…

Donc ça a été une période hyper passionnante et stimulante.

Je sais que j’ai beaucoup de chance.

Mais malgré toutes ces choses positives, il y a une pensée qui est apparue soudainement.

À quoi bon ? À quoi bon vivre ? À quoi bon tous ces efforts ?

Le décalage entre la réalité des choses et cette pensée ne pouvait pas être plus grand.

Du coup, la première fois que je l’ai entendue dans ma tête, je me suis juste dis : c’est le contre-coup, je suis fatiguée, c’est pour ça…

La deuxième fois, pareil. La troisième fois, pareil. La quatrième aussi. Et puis au bout d’un moment, elle a disparu.

Comme j’étais dans ma course folle aux projets, je ne l’ai même pas remarqué.

Puis… Tu le vois venir… Quelques semaines plus tard, je me suis pris une grande claque.

Après ma sortie de course à pieds de 34 km, 

Qui faisait partie de mon plan d’entraînement pour courir la distance d’un marathon 1 mois plus tard (oui… c’est un autre de mes projets)…

À la fin, mon corps a lâché toutes les larmes qu’il avait.

Et je n’avais qu’une seule envie : que quelqu’un prenne soin de moi.

J’ai ensuite ressenti une immense fatigue…

Et je me suis rendue compte que cela faisait plusieurs mois que j’étais irritable, contrôlante…

… Mais aussi que j’avais un rhume sans raison vu qu’on était mai-juin…

… Et des crampes abdominales horribles quand je mangeais des plats tout à fait normaux que j’avais déjà mangés auparavant.

Et là j’ai compris que

Mon esprit essayait de me parler au travers de mon corps

C’est ce qu’on appelle la « somatisation » des émotions ou les « réponses psychosomatiques ». 

Tu vas voir, c’est assez passionnant.

Car oui les émotions sont dans notre tête, mais ça ne veut pas dire qu’elles n’ont aucune valeur ni aucun impact.

C’est même tout le contraire.

Nos émotions sont comme des capteurs de notre environnement.

Ce sont des signaux ou des alertes qui déclenchent ensuite des réactions au sein de notre corps.

Et elles sont d’autant plus violentes que ton bien-être ou ta survie sont menacés. 

Avant, ces signaux étaient vitaux.

Par exemple, 

Pour être capable de fuir ou de combattre face à un danger, le stress et la peur augmentent ton rythme cardiaque et mobilisent de l’énergie.

Pour repérer le moindre signe de nourriture, l’anxiété qui améliore ta vigilance et ta planification sont des alliées très utiles. 

Quant à la colère, cela permettait de se mettre en position de force au sein du groupe. Tu avais plus d’avantage et donc plus de chance de survie.

Il n’y a pas de débat, les émotions sont capitales et elles feront toujours partie de toi.

Donc essayer de les supprimer, de les oublier ou de les mettre de côté pour de bon, c’est peine perdue.

Ça peut fonctionner un temps… Jusqu’à la vague de retour encore plus violente.

Alors au lieu d’essayer de les contrôler, je te propose de les apprivoiser. 

Car en réalité ton cerveau est totalement OK avec toutes les informations qu’il reçoit.

Que ce soit les actualités terrifiantes, les sollicitations des réseaux sociaux ou la pression de ton travail…

Mais à force : un peu de stress + un peu de stress + un peu de stress ça s’accumule… Et ça devient chronique.

Et c’est là que le danger réside.

Car cette sur-sollicitation quotidienne de ton corps le fatigue, jusqu’à le rendre malade.

Mais heureusement, ton corps te prévient avant que ça dégénère grâce à 3 types de signes :

La plume, la pierre et le camion

Le premier niveau de signe – la plume – est le plus léger.

Par exemple, tu peux te sentir un peu fatigué, avoir moins de motivation ou procrastiner plus que d’habitude.

Pour le deuxième – la pierre – ton corps va se manifester un peu plus fortement.

Tu pourrais avoir

Des douleurs abdominales, des spasmes, de la diarrhées ou de la constipation ; 

Des migraines et des maux de tension ;

Des tensions musculaires particulièrement dans le dos, le cou, et les épaules

Une fatigue qui t’empêche de sortir du lit.

Et enfin, le troisième – le camion – fait vraiment mal.

Car toutes ces émotions ont un réel impact physique.

Comme je te le disais, ce sont des signaux qui vont mobiliser ton corps d’une certaine manière.

Pour ce faire, il va utiliser les hormones, et principalement le cortisol et l’adrénaline.

Et il faut savoir que sur de longues périodes, des niveaux élevés de cortisol vont 

Affaiblir ton système immunitaire, diminuer ta densité osseuse et augmenter ton stockage de graisse, surtout au niveau du ventre. 

Ils augmentent également l’état inflammatoire de ton corps, ce qui joue un rôle dans le développement des maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains types de cancer.

L’adrénaline est souvent vue comme bénéfique, car c’est une hormone qui te donne de l’énergie… 

Mais pareil, à des niveaux trop élevés sur de longues périodes, elle peut conduire à l’épuisement de tes ressources corporelles. 

Et finalement diminuer ta santé cardiaque et ton bien-être général.

Alors qu’on soit très clair, je ne suis pas en train de dire que toutes les maladies viennent de tes émotions, que tu aurais dû les éviter et donc c’est de ta faute.

Absolument pas.

Mais maintenant,

Est-ce que ça te dirait de ne plus te prendre de camions ?

Parce qu’à force, avouons-le… C’est un peu fatiguant de se prendre régulièrement des pierres voire des camions.

Pourquoi alors, je ne me suis pas arrêtée à la fatigue et j’ai poussé jusqu’au craquage ?

Tout simplement car je ne savais pas faire la différence entre un signal plume et la flemme.

Dans certaines situations, après de longues journées de travail, la fatigue est tout à fait normale. 

Donc dans ces moments-là ton corps t’envoie une information classique et logique : tu as épuisé tous tes stocks, tu devrais te reposer.

Alors pour savoir quand c’est un signe ou la paresse, tu vas devoir te poser 5 minutes et écouter vraiment ton corps.

Pour y arriver, il faut déjà te mettre dans les bonnes conditions avec 5 principes de base…

Sinon ta fatigue pourrait venir d’un mauvais sommeil ou ton irritabilité d’une mauvaise relaxation.

Ces 5 principes de bases sont :

  • Une routine de relaxation quotidienne : que ce soit de la méditation, du yoga ou des exercices de respiration profonde, intègre-les dans ton quotidien. Grâce à ça, tu vas pouvoir facilement gérer le stress qu’il est impossible de supprimer ;
  • Peu importe ce que tu aimes, bouge ton corps. Cela peut être de la marche, de la course à pied, du vélo, du jardinage… Le simple fait de se mettre en action va réduire ton anxiété en libérant des endorphines, les hormones du bien-être ;
  • Ce que tu manges nourris ton corps mais aussi tes émotions. Une alimentation équilibrée et riche en légumes, fruits, protéines maigres et grains entiers va soutenir ton énergie et ton humeur ;
  • Le manque de sommeil peut augmenter ton stress, ton anxiété et les états de dépression. Vise 7 à 9h de sommeil par nuit pour permettre à ton corps de se réparer et se régénérer ;
  • Tisse des liens avec ton entourage en partageant tes pensées et tes sentiments. Cela va te permettre de te sentir soutenu et lié avec d’autres personnes. Quand les nœuds sont trop importants, n’hésite pas à recevoir le soutien nécessaire de professionnels.

En appliquant à peu près ces 5 principes (tu n’as pas besoin d’être parfait tous les jours), tu vas réellement pouvoir écouter ton corps.

Prends ensuite ces quelques minutes pour t’asseoir et bouger un peu chaque membre, voir s’il y a des choses qui bloquent ou non… Si ton corps te parle.

Tu peux aussi t’aider d’un journal de bord en notant tes sentiments et le contexte dans lequel ils surviennent. 

À force, un modèle peut émerger pour t’aider à reconnaître les schémas qui se répètent ou les signaux que ton corps t’envoie.

Et c’est capital d’apprendre à te connaître.

Car je ne suis pas en train de te dire que tu dois tout le temps faire des choses ou être dans l’action.

En t’écoutant, tu verras et tu comprendras que tu as aussi besoin de moments plus doux et calmes. Et que c’est totalement OK de ne rien faire.

Comme c’est totalement OK de tester un peu tes limites. 

Mais tu peux seulement le faire en sécurité si tu apprends à te connaître et à reconnaître les signaux de ton corps.

C’est le seul moyen d’apprivoiser tes émotions et enfin faire la paix avec.

De cette manière, non seulement tu améliores ta santé physique et mentale, mais tu enrichis également ta qualité de vie.

Dans le fond, chaque signal est une opportunité de te connecter profondément avec tes besoins, d’ajuster tes actions pour un bien-être optimal et te connaître un peu plus.

Donc prends ton temps, écoute ton corps, et respire… Ton corps te dira merci.

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