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Nous avons tous, à un moment ou à un autre, ressenti cet appel incontrôlable à venir en aide à quelqu’un dans le besoin. 

Qu’il s’agisse d’un ami en détresse, d’un membre de la famille en difficulté ou même d’une cause noble qui réclame notre attention… 

Le désir de sauver les autres semble presque instinctif. 

Mais dans le fond, est-ce que ce réflexe vous élève ou vous consume ?

Car aussi noble qu’il puisse paraître, il peut rapidement se transformer en un cycle destructeur, où vous vous épuisez à force de vouloir tout résoudre pour tout le monde. 

En négligeant vos propres besoins, 

Vous finissez par vous asphyxier, comme un passager d’avion qui oublie de mettre son propre masque d’oxygène avant d’aider les autres

Ce comportement s’appelle « le syndrome du sauveur », « le complexe du sauveur » ou encore « le syndrome de l’aide compulsive ».

C’est un terme utilisé pour décrire un comportement où une personne ressent le besoin constant de sauver ou de résoudre les problèmes des autres, souvent au détriment de sa propre santé physique, mentale et émotionnelle. 

Si c’est votre cas, les causes sont assez diverses : besoin de validation, faible estime de soi ou expériences passées où vous avez été récompensé pour avoir joué le rôle du sauveur.

Pour en souffrir, vous n’avez pas besoin d’être un professionnel de la santé ou un travailleur social, il touche tout le monde, dans n’importe quelle situation.

L’un des principaux dangers du syndrome du sauveur est l’épuisement, tant physique qu’émotionnel. 

En essayant de porter le poids des problèmes des autres, vous finissez par vous épuiser

Vous vous retrouvez à court de temps pour prendre soin de vous, à négliger vos propres besoins fondamentaux, tels que le sommeil, l’alimentation équilibrée, et l’exercice.

L’épuisement émotionnel est tout aussi présent. 

À force de donner sans relâche, vous pouvez ressentir une fatigue mentale profonde, un sentiment de vide et de désillusion. 

Vous commencez à ressentir une pression constante pour être le « sauveur », ce qui conduit à une usure psychologique, voire à la dépression.

Mais le problème c’est que…

Vous ne pouvez pas faire à la place des autres 

Souvent, malgré tous vos efforts, vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas tout résoudre car dans le fond cela ne dépend pas de vous.

Mais vous allez quand même le prendre personnellement, ce qui va engendrer de la frustration, de la dévalorisation et un sentiment d’impuissance.

Et à force, plus vous vous engagez dans ce rôle, plus votre estime de soi peut en souffrir. 

Le fait de ne pas réussir à sauver les autres peut être interprété comme un échec personnel, renforçant un cycle de dévalorisation. 

Mais comme, vous aurez le sentiment d’être utile à l’autre personne, vous ne voudrez jamais relâcher cette sensation.

Donc vous en arrivez à penser que vous n’êtes bon que pour aider les autres, et que votre valeur en tant que personne est intrinsèquement liée à ce que vous pouvez faire pour les autres.

Et là attention, car vous ouvrez la porte aux relations toxiques et aux limites floues

En assumant trop de responsabilités pour les autres, vous pouvez attirer des personnes qui profitent de votre générosité ou qui deviennent dépendantes de vous. 

Ces relations déséquilibrées peuvent être épuisantes et, à long terme, nuisibles pour les deux parties.

Les sauveurs ont souvent du mal à poser des limites claires, de peur de paraître égoïstes ou de décevoir les autres

Pourtant, sans limites, vous vous exposez à l’exploitation et à l’épuisement. 

Les relations équilibrées exigent des limites saines où les deux parties respectent les besoins et les capacités de l’autre.

Et vous pouvez faire votre premier pas, dès aujourd’hui

Mettez votre masque d’oxygène en premier : se prioriser sans culpabilité

La première étape pour rompre avec le syndrome du sauveur est d’apprendre à vous prioriser. 

Comme dans la métaphore du masque d’oxygène dans l’avion, vous devez vous assurer que vous êtes en bonne santé, mentalement et physiquement, avant de pouvoir efficacement aider les autres. 

Cela signifie apprendre à dire non, reconnaître vos limites, et accepter que vous ne pouvez pas tout faire.

Mettre votre masque d’oxygène en premier n’est pas un acte égoïste ; c’est une nécessité. 

En prenant soin de vous, vous vous assurez d’avoir l’énergie, la clarté mentale et la stabilité émotionnelle nécessaires pour offrir une aide véritablement efficace et durable.

Les limites sont essentielles pour préserver votre bien-être. 

Il est important de comprendre que dire non à certaines demandes ne vous rend pas moins généreux ou compatissant. 

Cela signifie simplement que vous respectez vos propres besoins et que vous reconnaissez vos limites.

Pour commencer à établir des limites saines, vous pouvez :

  • Bloquez du temps chaque jour pour vous occuper de vos propres besoins, qu’il s’agisse de détente, d’exercice ou de loisirs ;
  • Communiquez vos limites de manière claire et respectueuse avec les autres ; 
  • Acceptez que vous ne pouvez pas tout faire seul. Parfois, il est préférable de déléguer ou de demander de l’aide.

Il est également crucial de réévaluer votre rôle dans vos relations. 

Êtes-vous constamment en train de donner sans recevoir ? Êtes-vous entouré de personnes qui respectent vos limites ou de personnes qui en profitent ?

En prenant conscience des dynamiques relationnelles, vous pouvez commencer à ajuster vos interactions pour qu’elles soient plus équilibrées. 

Cela peut signifier :

  • Assurez-vous que vos relations sont équilibrées, où donner et recevoir se font mutuellement ; 
  • Parfois, il est nécessaire de prendre du recul par rapport à certaines relations qui drainent votre énergie sans apporter de soutien en retour ;
  • Plutôt que de tout faire pour les autres, encouragez-les à trouver leurs propres solutions. Cela les rendra plus autonomes et vous libérera de la responsabilité constante de devoir résoudre leurs problèmes.

Mais je sais que dans le fond, vous savez déjà cela.

Le problème est de passer à l’action concrète…

Reprogrammez vos croyances limitantes pour vous libérer une bonne fois pour toutes

Le syndrome du sauveur est souvent alimenté par des croyances limitantes, telles que « Je dois aider les autres pour être aimé » ou « Si je dis non, je suis égoïste ».

Il est essentiel de reprogrammer ces croyances pour adopter une perspective plus saine : 

  • Prenez conscience des pensées automatiques : notez les pensées qui surgissent lorsque vous êtes confronté à des situations où vous sentez que vous devez aider ; 
  • Remplacez les pensées négatives par des affirmations positives. Par exemple, remplacez « Je dois toujours dire oui » par « Je mérite de prendre soin de moi autant que je prends soin des autres » ;
  • Rappelez-vous que votre valeur ne dépend pas de ce que vous faites pour les autres. Apprenez à reconnaître votre valeur intrinsèque, indépendamment de votre rôle de sauveur.

Mais que l’on soit bien clair, le but n’est pas que vous n’aidiez plus personne.

Juste de le faire sans vous détruire.

Mais j’ai remarqué que le moyen le plus efficace d’aider les autres c’est de montrer l’exemple.

Que ce soit pour le sport, l’alimentation, ralentir…

Quand ils voient grâce à vous que c’est possible, les personnes vont plus facilement essayer par eux-même et surtout ils vont passer à l’action.

Au-delà de montrer, il est important aussi d’échanger sur vos expériences et ce que vous vivez.

Pensez à ne pas montrer que les bons côtés qui inspirent, mais aussi les côtés moins positifs, qui permettent aux personnes de se rassurer lorsqu’ils passent par là.

Ce ne sera pas tous les jours faciles, et vous serez parfois tenté de replonger dans votre syndrome du sauveur…

Mais il est possible de s’en libérer.

N’oubliez jamais la métaphore du masque d’oxygène : prenez soin de vous d’abord, et vous pourrez ensuite offrir une aide précieuse à ceux qui en ont besoin.

Cette approche équilibrée non seulement protège votre santé physique et mentale, mais elle renforce également la qualité de l’aide que vous pouvez offrir. 

En étant à votre meilleur, vous êtes véritablement en mesure d’accomplir ce que vous avez toujours voulu faire : aider les autres, mais sans vous détruire dans le processus.

N’hésitez pas à partager en commentaire ici si vous avez déjà essayé de vous défaire de votre syndrome du sauveur et ce qui vous a aidé ou pas.

Chaque pas compte, et soyez toujours fier du chemin que vous avez parcouru.

Un commentaire

  • Blandine dit :

    Merci beaucoup de m’aider, de nous aider à cheminer.
    Merci pour votre temps, votre énergie que vous nous offrez.
    Soyez bénie 🙏🏾🙏🏾🙏🏾

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